Le groupe de recherche en architecture ouverte est une association de recherche par le dessin. Il explore les potentialités du dessin, in situ et à main levée, dans un objectif de production de connaissance scientifique et technique.
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à propos
architecture ouverte
recherche
workshop
diffusion
équipe
Cette approche, ancrée dans une pratique quotidienne
et immersive, met en avant le dessin comme un médium capable de
révéler des dimensions spatiales, sociales et écologiques souvent
difficiles à saisir par d’autres moyens. Il propose une
méthodologie capable de comprendre et représenter les systèmes et
adaptations mis en œuvre face aux défis socio-environnementaux
contemporains.
Le dessin est mobilisé comme un outil analytique et
narratif pour explorer les enjeux d’une pratique de l’architecture résiliente,
inclusive et durable.
Depuis
sa création en 2020, le graou organise des recherches par le dessin
dans de nombreuses métropoles internationales telles que :
Mumbai, Ouagadougou, Istanbul, Ho Chi Minh-Ville et Rio de Janeiro.
Ces interventions – réalisées dans des contextes variés –
témoignent d’une volonté de documenter et d’interroger des
territoires en mutation, tout en valorisant les pratiques
architecturales vernaculaires et informelles.
Le graou mène
également des études sur l’habitabilité du littoral en France,
en se concentrant particulièrement sur les régions d’Occitanie et
de Guyane, où les enjeux climatiques et environnementaux sont
particulièrement marqués.
Les
actions de l’association s'articulent autour de trois axes : recherche, workshop et édition.
Par ces activités, le graou cherche à promouvoir la notion d’architecture ouverte dont il constitue l’analyse spatiale, la représentation et la diffusion.
01 architecture ouverte
La notion d’architecture ouverte s’inspire de l’open data. Elle est une pratique de l’architecture – avec ou sans architecte – qui mobilise des démarches collaboratives, adaptatives et accessibles par toutes et tous.
L’architecture ouverte se distingue par son utilisation de matériaux disponibles – souvent de réemploi – et de savoir-faire locaux qui intègrent une logique de frugalité et résilience. Ces pratiques – souvent informelles – s’ancrent dans une économie solidaire et révèlent une intelligence collective inscrite dans l’histoire et le quotidien des territoires. Elles interrogent les notions de réversibilité, d’évolutivité et de temporalité, offrant un réservoir de précédents inspirant pour faire face aux enjeux contemporains.
À l’image de l’open data, l’architecture ouverte repose sur l’idée que les ressources — qu’il s’agisse de matériaux, de savoir-faire ou de territoire — doivent être accessibles par chacun.e.s et utilisées de manière partagée. Elle promeut une logique de mutualisation, dans laquelle chaque construction et/ou aménagement devient un élément réutilisable et modifiable. Si l’open data libère l’information pour encourager la collaboration et l’innovation, l’architecture ouverte imagine collectivement des espaces conçus et enrichis par la participation active des usager·ère·s. Cette dynamique met en avant des pratiques inclusives, favorisant l’appropriation et l’adaptabilité au sein des territoires habités.
L’architecture ouverte apparaît comme une approche spatiale et sociale profondément engagée. Elle propose une alternative aux paradigmes dominants, valorisant l’intelligence collective et les solutions locales pour repenser la manière d’habiter la Terre.
02 recherche
Le graou a développé une méthode de recherche par le dessin, plaçant cet outil au cœur de ses pratiques d’enquête de terrain, de représentation et de transmission. Cette méthode repose sur trois grandes étapes complémentaires : Étudier, Figurer et Discuter.
Étudier : le dessin pour comprendre
L’étude débute par une immersion sur le terrain, où le dessin devient l’outil principal d’observation et d’analyse. Cette phase vise à produire des connaissances approfondies sur les spécificités d’un lieu, ses dynamiques spatiales, sociales et climatiques. Le graou privilégie une pratique du dessin in situ et à la main qui impose un temps long et une attention accrue à l’environnement. Ce choix méthodologique permet de capter des détails souvent ignorés dans les approches classiques.
Cette étape permet une approche multisensorielle durant laquelle chaque trait traduit un ressenti ou une donnée perceptible, et révèle ce qui est parfois invisible dans l’espace architectural et urbain. Cette méthodologie privilégie une rencontre directe avec le terrain, où le dessinateur – par sa présence prolongée et visible – dialogue implicitement avec le lieu et ses usager.e.s. Cette posture active enrichit non seulement la production graphique, mais aussi la relation entre l’observateur et l’espace étudié.
D’autres outils sont mobilisés pour enrichir cette exploration, comme la photographie, la vidéo ou les entretiens. Ces médiums offrent une vue d’ensemble, tandis que la lenteur et précision du dessin favorise une compréhension sensible et intellectuelle des espaces.
Chaque mission aboutit à une documentation détaillée, souvent présentée sous forme de carnets de recherche, où les relevés graphiques s’entremêlent avec des notes et des réflexions. Ces carnets constituent une base précieuse pour les phases suivantes.
Figurer : le [re]dessin pour créer de la connaissance
Une fois les données collectées, la phase de figuration vise à traduire les observations en représentations claires et communicables. Le redessin – effectué en atelier – permet de retravailler les croquis bruts réalisés sur le terrain afin de leur donner une cohérence graphique et narrative. Cette étape est essentielle pour transformer le dessin en un véritable support de transmission. Dans ce processus, le dessin redessiné devient une forme de narration architecturale, capable d’articuler le dialogue entre espace, pratique sociale et temporalité.
Le processus de figuration est orienté vers une thématique précise, choisie en fonction des enjeux de la recherche. Par exemple, il peut s’agir de mettre en lumière les qualités spatiales d’une architecture vernaculaire ou d’illustrer les interactions entre les usagers et leur environnement. Les productions finales incluent des plans, coupes, élévations ou schémas analytiques, présentés selon les codes de représentation architecturaux. Ces représentations ne se limitent pas à des descriptions statiques mais explorent les dynamiques d’usage et les récits sous-jacents d’un lieu, enrichissant ainsi leur portée pédagogique et culturelle.
Cette étape permet de rendre perceptibles les caractéristiques essentielles des lieux étudiés, offrant ainsi une lecture enrichie des données collectées. Elle facilite également la diffusion de connaissances auprès de différents publics [professionnels, scientifiques, grand public, etc.]
Discuter : le dessin pour diffuser et débattre
La dernière étape consiste à partager et mettre en débat les résultats et la méthode auprès d’une audience élargie. Le graou organise des expositions, des ateliers, des conférences ou encore des publications pour engager un dialogue autour des savoirs produits. Cette phase de discussion est cruciale pour tester la validité des propositions, recueillir des retours et stimuler des échanges interdisciplinaires. Ce processus de diffusion inclut également des interactions avec les communautés qui vivent les espaces étudiés. Le dessin devient alors un outil de médiation et d’échange capable de dépasser les barrières linguistiques ou culturelles.
En confrontant les résultats aux regards extérieurs, cette étape enrichit les réflexions et ouvre des perspectives d’application concrètes. Elle vise également à favoriser l’appropriation des connaissances par différents acteurs, qu’il s’agisse de collectivités locales, de praticiens ou d’étudiants.
La méthode du graou dépasse le cadre purement académique pour s’inscrire dans une démarche engagée. Elle valorise le dessin comme un outil heuristique, capable de révéler des dynamiques invisibles et d’encourager une approche sensible et critique de l’architecture. À travers ses recherches, le graou explore des territoires divers, met en lumière des pratiques locales et propose des solutions adaptées aux enjeux socio-environnementaux contemporains.
Cette approche interroge le rapport entre le chercheur et l’espace, mettant en avant le potentiel du dessin à formuler ce qui ne peut être exprimé verbalement ou textuellement.
03 workshop
Le graou fait du workshop un pilier central de sa démarche, considérant le dessin non seulement comme un outil analytique mais aussi comme une méthode d’apprentissage. Ces ateliers permettent d’expérimenter les potentialités du dessin, à la fois comme moyen d’observation fine et comme support de production collective. Le workshop, au sens développé par l’association, dépasse la simple pratique graphique pour devenir un cadre de réflexion partagée sur les dynamiques architecturales et territoriales.
Les formats proposés sont variés et adaptés aux objectifs des recherches ou de l’enseignement ainsi qu’aux profils des participants :
Sensibilisation au dessin d’architecture
Organisés sur plusieurs jours, ces ateliers sont destinés à des publics novices, permettant une première initiation au dessin comme outil de lecture spatiale et de compréhension des relations architecturales.
Relevé et analyse architecturale
Ces journées intensives mobilisent les méthodes développées par le graou, favorisant l’observation in situ et la traduction graphique précise des éléments architecturaux et territoriaux.
Cartographie collective
Ces ateliers collaboratifs, souvent réalisés avec les habitants ou des étudiants, proposent une représentation partagée d’un lieu. En utilisant des fonds de plan ou des relevés préexistants, ils permettent de croiser les regards et de générer des cartographies sensibles et contextuelles.
Immersion longue
Les workshops immersifs, organisés sur une à deux semaines, sont conçus comme des résidences sur site. Ils intègrent observation, relevé, redessin et analyse dans un processus itératif qui permet d’approfondir les connaissances sur un territoire donné.
Ces workshops allient observation sensible et production graphique rigoureuse. Ils favorisent l’émergence de connaissances partagées, qu’il s’agisse de révéler des qualités spatiales, d’interroger des dynamiques d’usage ou de proposer des représentations collectives engageant différents acteurs du territoire.
L’association est toujours en recherche de nouveaux partenariats, si vous souhaitez organiser un workshop, contacter nous ici.
04 diffusion
Le graou considère la diffusion des savoirs comme une composante essentielle de son travail de recherche. Cette diffusion ne se limite pas à la présentation des résultats, mais s’inscrit dans une démarche critique et pédagogique, visant à engager des débats et à favoriser l’appropriation des connaissances produites.
Trois principaux axes structurent les actions de diffusion de l’association :
Expositions itinérantes
Le graou conçoit des expositions prête à l’emploi permettant de présenter ses recherches dans des lieux accessibles au grand public (centres culturels, écoles, médiathèques). Ces expositions mettent en avant les dessins, cartographies et analyses produits lors des recherches, tout en intégrant une dimension pédagogique.
Conférences et débats
L’association organise des conférences et retours d’expérience pour partager ses méthodologies et résultats. Ces interventions, souvent réalisées dans des contextes académiques ou professionnels, favorisent les échanges interdisciplinaires autour des thématiques abordées par le graou, telles que les dynamiques des habitats informels, l’architecture vernaculaire ou les adaptations climatiques.
Micro-édition
L’atelier de micro-édition du graou, équipé d’un duplicopieur risographique, permet de produire des éditions en série limitée : fanzines, carnets de recherche, affiches ou cartes postales. Ces éditions, à la fois graphiques et accessibles, valorisent les productions issues des résidences et workshops. Elles deviennent des supports tangibles pour transmettre et partager les résultats auprès de publics variés.
Ces dispositifs de diffusion visent à rendre visible la recherche par le dessin et à enrichir les réflexions collectives sur les enjeux architecturaux et territoriaux. En valorisant une approche graphique, participative et critique, le graou engage un dialogue avec des publics diversifiés, tout en consolidant le rôle du dessin comme outil de médiation et de transmission des savoirs.
équipe permanente
Zoé Bourret, architecte HMONP à Paris,
présidente du graou,
zb(at)graou.archi
Achille Pelletier, architecte/urbaniste à Paris,
trésorier du graou,
ap(at)graou.archi
Benoit d’Almeida, docteur en architecture à Lyon,
bda(at)graou.archi
Lucie Perrier, architecte HMONP à Cayenne,
lp(at)graou.archi
Cyril Costes, architecte/dessinateur à Cayenne,
cc(at)graou.archi
nom
de l’association :
siège de l’association :
bureau :
numéro SIRET :
téléphone :
hébergeur du site internet :
contact :
directrice de publication :
siège de l’association :
bureau :
numéro SIRET :
téléphone :
hébergeur du site internet :
contact :
directrice de publication :
Nous sommes ouverts à toute forme de collaboration, qu’il s’agisse de développer de nouvelles recherches, d’organiser des workshops ou de diffuser nos travaux. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de potentielles opportunités de partenariat.
Groupe de Recherche en Architecture OUvert.e
15 rue Nicolas Boileau 66000 Perpignan
32bis rue du Lieutenant Becker 97300 Cayenne
88978703200024
+33 (0)6 52 20 92 65
ovh.com
bonjour (at) graou.archi
Zoé Bourret
Crédit dessin/vidéo :
Première page : Lucas Avice, Adèle Gissinger, Mattéo Hugedé, Maugueret Mary, Truc-Delprat Laurie, Jobard-Houdusse Nolwenn, Achille Pelletier, Margot Stuckelberger, Lucie Perrier, Cyril Costes, Thomas Brun et Florent Quintard, Zoé Bourret, Raphaël André.
Vidéo : Garance Paillasson.
L’ensemble des productions du GRAOU est sous licence amicale. N’hésitez pas à nous écrire pour utiliser nos documents.